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Eudore Boucher et Edwige Cassivi, propriétaires du Café chez Roberte, date : vers 1960, coll. : Roberte Boucher
Eudore Boucher et Edwige Cassivi, propriétaires du Café chez Roberte, date : vers 1960, coll. : Roberte Boucher

Une petite vocation touristique

Publié le 14 janvier 2018.

On ne saurait prétendre que Manche-d’Épée a été une destination touristique à proprement parler sans exagération. Sur la côte nord de la péninsule, Mont-Saint-Pierre s’impose à ce titre dès les années 1940. Rivière-Madeleine constitue longtemps une escale hôtelière réputée. Comme d’autres villages, de façon plus ou moins convaincante, Manche-d’Épée joue tout de même quelques cartes pour tirer avantage de l’affluence qui débute avec l’inauguration du boulevard Perron en 1929. L’hôtel s’avère la première de ces cartes alors même qu’il devance l’idée de tourisme en s’adressant d’abord à une clientèle qui voyage par obligation personnelle ou commerciale. Viennent ensuite des cafés, un petit et un plus grand, qui tentent de séduire le vacancier pressé d’arriver à Percé. Puis, un camping s’installe pour attirer les adeptes de ce loisir qui monte en popularité. Après un long silence, le village se découvre (par la force des choses) de nouveaux atouts quand des maisons sont offertes en location pour s’imprégner de la paix du bord de mer.  

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Cérémonie de bénédiction de la croix, date : 23 juillet 1950, coll. : Thérèse Bond.
Cérémonie de bénédiction de la croix, date : 23 juillet 1950, coll. : Thérèse Bond.

La croix

Publié le 5 mars 2018.

La croix et la grotte que l’on voit tout en haut de la côte derrière chez Ernest et Blandine font partie de notre patrimoine à la fois historique, emblématique et identitaire. Ces deux témoins du siècle dernier expriment moins qu’à l’époque de leur élévation une appartenance religieuse ; ils ont en quelque sorte migré vers une reconnaissance citoyenne. Si la grotte et la statue de la Vierge qui l’occupe sont demeurées en l’état, la croix a été remplacée en deux occasions à cause de dégradations engendrées par son vieillissement. L’éclairage qui met le site en valeur depuis le début de la décennie révèle toutes ses nuances selon qu’il est enfoui dans les couleurs l’automne, décoré à Noël, dissimulé derrière la poudrerie l’hiver ou voilé par une brume de mer.

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Marie Bernatchez (1884-1970) et Euloge Pelchat (1879-1959) lors de leur mariage, date : 1901, coll. : Mariette Guillemette.
Marie Bernatchez (1884-1970) et Euloge Pelchat (1879-1959) lors de leur mariage, date : 1901, coll. : Mariette Guillemette.

Les Pelchat

Publié le 31 août 2018.

C’est en suivant le parcours de René Pelchat, embarqué sur un morutier au départ de la Normandie à destination de Gaspé au milieu du 18esiècle, que nous arrivons au couple fondateur de Manche-d’Épée. La pêche à la morue constitue le fil conducteur de leur récit qui commence peu avant les attaques anglaises contre la Nouvelle-France et se poursuit quelque temps dans la région de Bellechasse. Toutefois, ce sont les aventures de l’ancêtre en Gaspésie qui semblent impressionner son petit-fils René dit Irénée. Au point qu’avec sa femme Angélique Drouin, on le dirait irrésistiblement attiré par la péninsule où l’ancien a débarqué : un jour, il décide d’y transporter sa famille. Six ou sept générations plus tard, tentons de suivre leurs pérégrinations pour découvrir comment cette lignée a pris racine ici.

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Camp de la famille de Pierre Lizotte et Maria Pelletier construit en 1933, date : inconnue, fond Jeanne Vallée; coll. Huguette Boucher
Camp de la famille de Pierre Lizotte et Maria Pelletier construit en 1933, date : inconnue, fond Jeanne Vallée; coll. Huguette Boucher

Colonie du Lac-au-Diable

Publié le 15 janvier 2019 - Dernière modification le 24 février 2019.

La question s’est posée de nombreuses fois : pourquoi des familles de Manche-d’Épée, de Madeleine et d’ailleurs vont-elles s’installer au sud du Lac-au-Diable à compter de 1933 ? Pourquoi cette décennie voit-elle se constituer plusieurs colonies dans l’arrière-pays boisé et peu accessible de la région ? Toute réponse éclairée tient dans la prise en considération de facteurs valables pour le Québec tout entier et qui sont de deux ordres : l’insistance mise par les autorités sur l’occupation du territoire pour des raisons tout aussi bien politiques, économiques que religieuses et, après octobre 1929, l’exécution d’une stratégie pour contrer les effets catastrophiques de la Grande Crise consécutive à l’effondrement de la bourse et du marché du travail. Devant les conséquences implacables du chômage, en Gaspésie comme ailleurs, et en l’absence de mesures sociales permanentes, chacun doit trouver une manière de faire vivre sa famille. Quand la pêche parvient difficilement à subvenir aux besoins de ceux qui s’y adonnent, qu’il n’y a plus de lots à acquérir, le défrichage de terres nouvelles pour l’agriculture et le commerce du bois devient la solution de dernier recours. C’est ainsi qu’en 1933, Pierre Lizotte et d’autres à sa suite montent sur le territoire du canton Lefrançois avec le projet de fonder une colonie.

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Eugène Fournier (1851-1944), photo extraite de sa carte funéraire, date : vers 1944 ; coll. : Maryse Fournier
Eugène Fournier (1851-1944), photo extraite de sa carte funéraire, date : vers 1944 ; coll. : Maryse Fournier

Les Fournier

Publié le 23 septembre 2020 - Dernière modification le 23 septembre 2020.

L’ancêtre des Fournier dont les descendants sont du nombre des fondateurs de Manche-d’Épée se prénomme Nicolas ; il est originaire de Marans, ville de l’ancienne province d’Aunis appartenant au département français de la Charente-Maritime. Son existence est d’abord révélée par la liste des passagers du navire Noir de Hollande sur lequel il s’embarque, en avril 1664, à l’âge de 22 ans, à destination de la Nouvelle-France. Six ans plus tard, il épouse Marie Hubert ; le couple aura six enfants. C’est le plus jeune de leurs garçons, Jacques, arrivé dans Bellechasse au début du 18e siècle, qui est le père des deux lignées associées à la fondation du village, 150 ans plus tard. Essayons de voir le chemin qu’ils ont parcouru pour venir jusqu’ici.

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Pique-nique champêtre, photo date : juin 1974, coll. : Marina Boucher
Pique-nique champêtre, photo date : juin 1974, coll. : Marina Boucher

Perspectives-Jeunesse

Publié le 19 février 2021.

L’idée toute simple qui motive le groupe d’étudiants dont je fais partie, au début des années 1970, est de saisir l’occasion offerte par le gouvernement fédéral pour proposer à la population de la municipalité une variété d’activités estivales s’adressant à tous les groupes d’âge. Avec la mise en place du programme Perspectives-Jeunesse, l’État veut inciter les étudiants à créer et à gérer leurs propres emplois. Cela conduit à l’approbation de notre projet intitulé La collectivité grâce auquel une équipe d’une douzaine de jeunes travaille pendant environ deux mois, d’abord à l’été de 1973, puis en 1974, à divertir la population. L’équipe se composait pour une moitié d’étudiants en animation culturelle et pour l’autre de jeunes recrutés dans la localité. Recevant un accueil favorable des autorités municipales et ecclésiastiques, la programmation proposée a aussi suscité l’adhésion et elle a su intéresser un large public.

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Anthime Boucher (1849-1911) et Vitaline Gagnon (1850-1938), date non précisée, coll. : Ernest Boucher et Blandine Mercier, infographie : Mathieu Boucher
Anthime Boucher (1849-1911) et Vitaline Gagnon (1850-1938), date non précisée, coll. : Ernest Boucher et Blandine Mercier, infographie : Mathieu Boucher

Les Boucher

Publié le 7 mai 2021 - Dernière modification le 7 mai 2021.

Tous les Boucher de Manche-d’Épée descendent de Marin et de sa femme en secondes noces, Perrine Mallet, venus de Saint-Langis-lès-Mortagne, un village de l’ancienne province du Perche en Normandie. Ils arrivent en Nouvelle-France en 1635, à un moment charnière dans le peuplement de la colonie ; l’année 1635 est aussi celle de la mort de Champlain. Ils s’établissent à Château-Richer. La première génération née sur place n’hésite pas elle non plus à vivre l’aventure : Pierre dit Pitoche choisit, à compter de 1693, de déménager à Rivière-Ouelle où les Boucher jouent un rôle actif et prennent racine. Puis un jour, entre 1836 et 1838, un descendant de la lignée de Pitoche, prénommé Joseph, marié à Scolastique Bérubé, décide de suivre le cours du fleuve pour s’installer à Percé et y devenir pêcheur. Trois membres de cette famille, reconnue plus tard parmi celles qui ont contribué à la relance de Mont-Louis, donnent naissance à diverses branches au sein desquelles nous retrouvons des pionniers du village.

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Communiqué de presse

Publié le 11 mai 2021.

Longue histoire d’un petit village Cinq ans après son lancement, ANNIVERSAIRE DE MANCHE-D’ÉPÉE (www.lamedepierre.info) publie un 25e article qui poursuit le récit d’épisodes à caractère historique de ce petit village de la Haute-Gaspésie. Créé en 2016 à l’occasion du 150e anniversaire de la localité, le site représente désormais l’équivalent de quelque 500 pages de texte et comporte plus […]

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